Las autolesiones suelen ser una estrategia de afrontamiento derivada del trauma, que pueden entenderse desde la perspectiva del modelo de procesamiento adaptativo de la información (PAI) y tratarse con terapia de desensibilización y reprocesamiento mediante movimientos oculares (EMDR) (Shapiro, 1995, 2001). Las autolesiones a menudo están conectadas con recuerdos de experiencias adversas y traumáticas en la vida. Identificar y procesar estos recuerdos con terapia EMDR puede poner fin al comportamiento autodestructivo. Además, las autolesiones suelen tener su base en la falta de habilidades de regulación, y estos déficits de habilidades también se pueden abordar en la terapia EMDR. En este artículo, los autores describen estrategias para tratar las autolesiones a lo largo de las 8 fases de EMDR. Aunque no existe un enfoque único que se aplique en todos los casos, el terapeuta debe hacer una historia meticulosa de las autolesiones, sus orígenes históricos, y sus desencadenantes y funciones en el presente para formular un plan de tratamiento. A menudo, según la experiencia de los autores, las autolesiones funcionan como una estrategia de autorregulación que vuelve a disociar las emociones traumáticas de la infancia. Las estrategias de tratamiento para las Fases 3-8 de la terapia EMDR se ilustran a través de ejemplos de casos.

Existe un interés creciente en usar la terapia de desensibilización y reprocesamiento mediante movimientos oculares (EMDR) más allá del trastorno por estrés postraumático; para el cual dicha aplicación está bien consolidada. Con el fuerte consenso académico de que las experiencias vitales adversas y traumáticas contribuyen al desarrollo del trastorno límite de la personalidad (TLP), parecería que EMDR podría aportar mucho al tratamiento de las personas con TLP. Sin embargo, dadas las características específicas de estos pacientes, la aplicación de la terapia EMDR a su tratamiento puede ser todo un reto y son necesarias pequeñas adaptaciones de los procedimientos estándar de EMDR para el TEPT. Este artículo proporciona una orientación a los principios y estrategias para preparar de manera segura y eficaz a los pacientes con TLP para la terapia EMDR, y para acceder a los orígenes traumáticos del TLP y reprocesarlos. Se ofrecen ejemplos clínicos a lo largo del artículo.

Les sévices auto-infligés constituent une stratégie de coping actionnée par le trauma qui peut se comprendre du point de vue du modèle du Traitement adaptatif de l’information (TAI) et se prendre en charge par la psychothérapie EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) (Shapiro, 1995, 2001). Les sévices auto-infligés sont souvent liés à des souvenirs d’expériences de vie indésirables et traumatiques. L’identification et le traitement de ces souvenirs en thérapie EMDR peut mettre fin aux conduites autodélétères. De plus, les sévices auto-infligés se fondent souvent sur un défaut de compétences régulatrices et la thérapie EMDR permet également de résoudre ce manque. Dans cet article, les auteurs décrivent des stratégies pour prendre en charge les sévices auto-infligés tout au long des huit phases de l’EMDR. Bien qu’il n’existe pas d’approche unique qui puisse s’appliquer à tous les cas, le thérapeute doit soigneusement recueillir les antécédents de sévices auto-infligés, leurs origines historiques, leurs déclencheurs et leurs fonctions au présent afin de concevoir un plan de prise en charge. Dans l’expérience des auteurs, les sévices auto-infligés fonctionnent souvent en tant que stratégie d’autoapaisement qui redissocie les émotions traumatiques de l’enfance. Les stratégies de prise en charge pour les phases trois à huit sont accompagnées d’illustrations de cas.

Il y a aujourd'hui un intérêt croissant pour l'utilisation de la thérapie de désensibilisation et de retraitement par les mouvements oculaires (EMDR), au-delà du traitement de l'état de stress post-traumatique (ESPT) où son application est bien établie. Étant donné le fort consensus scientifique actuel autour de la responsabilité des vécus traumatiques du passé dans le développement d'un trouble de la personnalité borderline (TPB), l'EMDR semble en effet pouvoir apporter beaucoup au traitement des personnes qui en souffrent. Cependant, les traits spécifiques de ces patients font que l'application de la thérapie EMDR dans leur traitement s'avérer parfois difficile et nécessite plusieurs adaptations (mineures) des procédures standard de l'EMDR pour l'ESPT. Le présent article propose des principes et des stratégies permettant de préparer de façon sûre et efficace les patients TPB à la thérapie EMDR et d'accéder et de retraiter les origines traumatiques du TPB. Des exemples cliniques sont donnés tout au long de cet article.

There is a growing interest in the use of eye movement desensitization and reprocessing (EMDR) therapy beyond posttraumatic stress disorder (PTSD) where its application is well established. With strong scholarly consensus that early traumatic and adverse life experiences contribute to the development of borderline personality disorder (BPD), EMDR would appear to offer much to the treatment of persons with BPD. However, given the specific characteristics of these clients, the application of EMDR therapy to their treatment can be challenging and necessitates several minor adaptations of the standard EMDR procedures for PTSD. This article provides an orientation to principles and strategies for safely and effectively preparing clients with BPD for EMDR therapy and for accessing and reprocessing the traumatic origins of BPD. Clinical examples are provided throughout.

Self-harm is frequently a trauma-driven coping strategy that can be understood from the perspective of the adaptive information processing (AIP) model and treated with eye movement desensitization and reprocessing (EMDR) therapy (Shapiro, 1995, 2001). Self-harm is often connected with memories of adverse and traumatic life experiences. Identifying and processing these memories with EMDR therapy can put an end to the self-injurious behavior. In addition, self-harm is often based on a lack of regulation skills, and these skill deficits can be addressed in EMDR therapy as well. In this article, the authors describe strategies for treating self-harm throughout the 8 phases of EMDR. Although there is no single approach that applies to all cases, the therapist needs to take a careful history of self-harm, its historical origins, and its triggers and functions in the present to formulate a treatment plan. Often, in the authors’ experience, self-harm functions as a self-soothing strategy that redissociates traumatic affect from childhood. Treatment strategies for Phases 3–8 of EMDR therapy are illustrated through case vignettes.